The purpose of this study is to examine the maternel figures in Baudelaire's poems et to present the important role of the literary mather. This study will accomplish my studies «Baudelaire and his women» : Mme Sabatier, Jeanne Duval and Mme Aupick. ...
The purpose of this study is to examine the maternel figures in Baudelaire's poems et to present the important role of the literary mather. This study will accomplish my studies «Baudelaire and his women» : Mme Sabatier, Jeanne Duval and Mme Aupick.
Cet article a pour objet d'étudier les figures maternelles chez Baudelaire et d'ouvrir de nouvelles perspectives concernant l'interprétation littéraire de la mère. Cela clôt mes recherches «Baudelaire et ses femmes» : Mme Sabatier, Jeanne Duval et Mme Aupick. Cette dernière, nommée Caroline Dufay, est la mère du poète français ; elle est la femme de toute une vie et la femme de sa vie. Elle est présente et absente, aimante et haineuse, adorée et haïe. C'est une influence contradictoire.
Tout d'abord, nous observons deux poèmes «Je n'ai pas oublié, voisine de la ville...» et «La servante au grand cœur» que Baudelaire a volontairement mentionnés dans une lettre écrite à sa mère le 11 janvier 1858. Ces deux poèmes autobiographiques montrent une mère traditionnelle qui est dévouée, pieuse et sacrifiée comme la Vierge Marie.
Cependant, à l'exception de ces deux poèmes, les figures maternelles chez Baudelaire représentent une mère anti-conformiste. Nous examinons trois aspects principaux de cette mère. Premièrement, c'est une mère damnée et cupide qui lance de violentes imprécations contre Dieu et projette une vengeance abjecte et démoniaque contre son nouveau-né, son fils innocent. Deuxièmement, c'est une Cybèle parisienne qui est pâle, malade et même stérile. Elle s'oppose à la Cybèle primitive, la Magna Mater de la fécondité universelle, la mère des Dieux de Lucrèce. Troisièmement, c'est une vieille Ève, la première femme et également le mère de l'humanité. Chez Baudelaire, cette Ève devient la femme-squelette répugante qui représent ensuite des vices intarissables en raison des désirs charnels continus et en faisant la coquette.
Les figures maternelles chez Baudelaire représentent une vieille mère perverse et stérile mais, qui a paradoxalement donné naissance aux œuvres poétiques et les a nourries. Dans l'œuvre de Baudelaire, les figures maternelles, bien que très démonique et subversive, sont d'une importance capitale. Même si, dans la réalité, Baudelaire se plaignait sans cesse à sa mère de ne pas supporter les besoins émotionnel et mental, Mme Aupick a aidé l'élaboration de 3ème édition des Fleurs du Mal. après la mort de son fils. Ainsi elle est mère-créateur de ses œvres poétique.